Portrait de Morgan Walesh (Wisconsin)
Bilingue AnglaisPortrait de Morgan Walesh (Wisconsin)
La semaine dernière j’ai eu la chance de rencontrer Morgan Walesh, assistante d’anglais dans les classes de nos enfants.
Morgan est américaine. Elle est née à Two Rivers, une ville d’environ dix mille habitants dans le comté de Manitowoc, dans le Wisconsin. Elle a fait des études d’infirmière à Milwaukee.
En 2013, Morgan décide de passer du temps à Paris pour apprendre le français. Morgan adore le football américain et elle trouve dans le cinquième arrondissement le Wos qui est le bar européen officiel des Green Bay Packers, l’équipe de football américain du Wisconsin. L’équipe de Morgan.
Et c’est au Wos qu’elle rencontre celui qui deviendra son mari.
Aujourd’hui ils ont une petite fille de trois ans et demi, et passent tout leurs étés dans le Wisconsin dans la famille de Morgan.
Morgan est aussi passionnée par l’Histoire et c’est pour cela qu’elle décide de rester vivre en France.
Elle me dit « ce qu’il y a de plus ancien dans le Wisconsin l’est moins que mon appartement parisien ».
Elle a créé une page Facebook qui s’appelle Paris history of our streets, où elle raconte et décrit les détails qui font la beauté de l’histoire de notre ville avec humour et simplicité. Ce qui m’a plus en la lisant c’est de découvrir ma ville à travers l’émerveillement et la nouveauté d’un regard venu d’ailleurs.
Par exemple elle relate comment, à la manière d’une détective, elle a attendu devant une porte cochère que quelqu’un sorte pour visiter une cour intérieure où fut retrouver dans les années soixante dix une dizaine de têtes de statues décapitées sur Notre-dame durant la révolution. Les révolutionnaires pensaient alors qu’il s’agissait de statues de rois alors que c’étaient des statues de personnages bibliques.
Ces têtes sont maintenant exposées au musée de cluny.
Le projet de Morgan est d’écrire un jour un livre sur l’histoire de Paris; sa volonté est de rendre l’histoire accessible à tous.
Avant l’école Saint Benoît, Morgan a enseigné durant trois ans en école élémentaire dans le douzième. Elle me décrit à quel point il est agréable d’enseigner à Saint-Benoit; le petit effectif lui permet de bien connaître chaque enfant, de le voir évoluer, de s’adapter à chacun.
Sa présence au périscolaire donne lieu à d’autres échanges avec les enfants, aussi elle mange avec les enfants chaque vendredi et accompagne certaines sorties.
Elle me raconte sa joie de voir chaque enfant s’ouvrir à une autre langue et constate avec enthousiasme que tous ont rompu le frein de la timidité !
Elle n’a de cesse de dire à quel point Saint-Benoit est une école formidable de part les qualités de chaque membre de l’équipe pédagogique et qu’elle nous envie nous les parents des enfants de Saint Benoît.
Enfin elle ne plaisante qu’à moitié en me disant que si l’école de sa fille n’était pas en face de chez eux, ils demanderaient une dérogation pour qu’elle intègre Saint-Benoit.
Et moi (qui suis bien d’accord avec elle) je n’ai de cesse de me dire, durant ma rencontre avec Morgan; à voir sa générosité, son envie de partage, à quel point nos enfants sont chanceux d’apprendre une autre langue et plus encore de l’apprendre avec Morgan.
Alban Guyon