Double-niveau : émulation, tutorat et bien plus encore !

Maternelle

Les rentrées scolaires sont toujours des moments de stress et d'interrogation tant pour l'enfant que pour ses parents. Outre la question primordiale de savoir si son chérubin retrouvera ses meilleurs amis, l'autre grande question de la rentrée est de savoir si son enfant se retrouvera dans une classe de double niveau.

En effet, ces nouvelles configurations regroupant deux niveaux d'élèves se font de plus en plus nombreuses. Alors, phénomène de mode, nouvelle approchement pédagogique ou simplement réponse appropriée à une problématique spécifique d'organisation ? Il convient de relativiser les craintes que soulève cette question et de porter un regard plus objectif sur ces modes de fonctionnement.

Tout d'abord cette inquiétude est légitime particulièrement dans les cas où certains élèves y sont confrontés tandis que d'autres ne le sont pas. Aussi les principales craintes sont : pourquoi mon enfant ? Cette configuration est-elle susceptible de freiner son apprentissage, voire de le faire régresser ?

Sur cette dernière question, il est important de rappeler que la contrepartie à l'organisation d'une classe en double niveau est de lui faire bénéficier d'effectifs plus réduits, généralement en deux groupes équilibrés de petite taille offrant aux élèves un cadre plus favorable qui leur permet notamment de se sentir plus libres de s'exprimer et de poser les questions qu'il n'oserait pas poser dans le cadre d'une classe nombreuse à niveau unique. La taille réduite des groupes de niveau favorise également le développement de la cohésion et de l'entraide entre les élèves. Dans leurs relations avec l'autre groupe de niveau, plus les niveaux sont « éloignés », moins grand est le risque de «fongibilité » des enseignements. Dans ce cas particulier, les élèves qui rejoignent la classe de double niveau sont alors choisis pour leur capacité d'autonomie.

Mais ce mode de fonctionnement peut être aussi généralisé, et la question du développement l'autonomie sera primordiale. En pratique, le succès dépend beaucoup de la façon avec laquelle l'enseignant répartira les différents temps entre les deux niveaux et comment il les articulera. Il est important qu'il n'y ait pas de temps mort pour les élèves.

Cette année encore, des classes double-niveau ont été mises en place, tant à la maternelle qu’à l’élémentaire. A l’élémentaire, un double niveau rassemble des CP et des CM1, un autre des CE1 et des CM1, association inédite à Saint-Benoît qui a suscité parfois des interrogations, souvent des doutes, légitimes et compréhensibles, chez les parents concernés.

Mère d’une enfant ayant suivi son CP dans une classe de CP/CE2 à Saint-Benoît il y a quelques années, j’ai conservé un souvenir très positif de cette expérience. 
La cohabitation entre les enfants des différents niveaux s’était établie de façon harmonieuse malgré la différence d’âge.
Ces classes double-niveau présentent l’intérêt majeur de permettre aux plus grands de jouer le rôle de tuteur auprès des plus jeunes. Cette position atypique les valorise et leur donne confiance. Quant aux plus jeunes, ils en tirent une expérience enrichissante, au travers de cette émulation naturelle.

 

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